Les avantages des inconvénients

Je lisais récemment un texte sur la lutte des femmes pour avoir accès à la contraception et cela m’a rappelé cette pensée que j’ai parfois : il y a tout de même quelques points positifs à être infertile. Si, si…

  • De la contraception, tu ne te soucies point. Les galères de pilule ou de stérilet, les flippes de fin de mois quand tu as un retard de règles, on ne connait pas, nous les infertiles.
  • Des économies, tu fais. Bah oui, quand et si tu as finalement la chance de procréer, tu es souvent la dernière de tes proches, qui du coup partagent leur expérience avec toi et te refile tout un tas de matos et de fringues de bébé.
  • Un carnet d’adresse en or tu possèdes. Le meilleur ostéopathe, acupuncteur, naturopathe, tu connais. LE ou LA super gynéco du coin est devenu (e) ton/ta meilleur (e) ami (e) et tu as même sa ligne directe et son mail.
  • De gêne et de pudeur, tu n’as plus. Se mettre à poil devant un professionnel de santé ? Pas de problème ! Tu tombes la culotte aussi facilement qu’un nudiste au Cap d’Agde et tu peux parler théâtre et vacances au soleil le frichti et/ou les nibards à l’air en étant parfaitement détendue.
  • Ton potentiel zen, tu développes. Il en faut de la sérénité et de la maîtrise de soi pour ne pas étrangler tante Yvette avec son foulard Hermès quand elle te sort une énième RALC, ou pour ne pas éborgner ta collègue PB avec l’agrafeuse pendant qu’elle glousse sur la difficulté du choix du prénom en tripotant son bola.

 

7 réflexions sur “Les avantages des inconvénients

  1. Je plussoie tout les points, il n’empêche qu’on m’a déjà parler de contraception pour l’après. J’ai ris, on m’a sorti le couplet sur le fait qu’1/10000 c’était une chance qd mm et que c’était toujours quand on l’attends pas blablabla. J’ai hoché la tête, souris et je suis sorti de là en disant « rien à carrer 🤣 ». Si jamais le miracle de devenir une Gertrude se produisait, j’irai d’abord jouer au loto avant de réfléchir à quoi faire perso 😂😂😂

    Aimé par 1 personne

  2. Et surtout… une fois ton bébé dans les bras (si le miracle arrive enfin) tu jures que personne ne peut comprendre et ressentir ce que toi et le papa éprouvent envers ce petit si attendu, si désiré… tu sais ce que toi tu as traversé et pourquoi tu es si mère louve … tu regardes d un ton amer ces parents qui n accourent pas quand leur petit tombe (parfois c est leur 3 ème en 3 ans … alors tu comprends c est un casse cou et il en verra d autres…) ces parents qui laissent leurs enfants presque à n importe qui alors que toi tu ne quittes jamais du regard le tien et le confie peu ou juste seulement à des personnes proches comme tes parents ou ta soeur… Ces parents qui n arrive pas à comprendre ce que c est d attendre et cette souffrance intérieure qui perdurera à tout jamais. Ces parents qui oublie ce monde cruel, violent rempli de gens mauvais et qui laissent leurs chérubin si peu âgés allés facilement chez le nouveau voisin, chercher le pain à deux rues de la maison ou bien même laisser ses enfants jouer librement dans un terrain de camping ou un centre de vacances.
    Tour cela pour moi est impensable … J ai eu un miracle j en aurai peut être jamais 2 et je n arrive toujours pas à couper le cordon, cette peur qui lui arrive quoi que ce soit, cette boule au creux de mon ventre de penser que peut être on pourrait me l enlever, qu’ un voisin lui voudrait du mal, toute cette actualité qui n.arrive pas qu’aux autres …. c est exact … je ne suis pas comme les autres …. je suis une maman au ventre et au coeur encore fragile et meurtri et j assume ce côté maman poule ou maman louve. La vie a prit du temps à me le donner mais je sais surtout qu elle peut me l.enlever à tout jamais en une seconde alors oui … beaucoup de parents fertiles (pas tous bien sur!) ne le voient pas comme ça. … peut être car l attente et la douleur nous ont donné cette crainte supplémentaire …

    Aimé par 1 personne

    • C’est drôle car je n’ai pas tellement ce côté maman poule avec ma fille. En fait ma crainte (en dehors du fait qu’il puisse lui arriver quelque chose bien sûr) c’est de devenir une de ces mères étouffantes , et qu’elle soit une gamine trop gâtée incapable de quitter papa-maman pour aller vivre sa vie de femme. Bon elle a 3 ans, donc on n’en est pas encore là mais j’essaie déjà de lui inculquer le goût de l’indépendance. Sinon je fais partie de ses gens qui laissent assez facilement leur enfant, et qui ne surveillent pas chaque seconde au terrain de jeu. Mais je connais des fertiles qui sont comme toi, ce n’est pas toujours lié. C’est sûr que ceux qui ne l’ont pas vécu ne pourront jamais vraiment comprendre ce que c’est, l’incertitude de pouvoir un jour devenir mère, l’attente, les traitements.

      J’aime

Répondre à tobemummysite Annuler la réponse.